Collaboration avec le CNRS et le Centre Scientifique de Monaco : une nouvelle étape pour nos manchots
Comment avance le projet de recherche avec les manchots de Humboldt du Parc zoologique de Paris ?
Une collaboration pour la préservation des manchots
Depuis l’été dernier, le Parc zoologique de Paris participe à un projet scientifique sur les manchots de Humboldt, en partenariat l’Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) du CNRS et de l’Université de Strasbourg, et le Département Polaire du Centre Scientifique de Monaco.
Ce projet pluridisciplinaire permet d’affiner les techniques et de parfaire les procédures avant d’aller les appliquer dans le milieu naturel, en Antarctique, avec le souci constant de développer de nouvelles méthodes d’études permettant de réduire voire de supprimer toute perturbation sur les animaux due à l’étude elle-même. Au-delà de cette aide qui permet de raccourcir significativement les phases de mises au point avant d’aller les appliquer en milieu extrême, il s’avère aussi qu’étudier nos manchots permet de répondre à certaines questions ciblées pour lesquelles il est impossible de répondre en milieu naturel (manque d’historique sur les individus, disparations en cours d’études…)
Un robot chez les manchots
Comme déjà réalisé dans le milieu naturel par les équipes de recherche du CNRS, l’approche des animaux par un robot roulant permet d’avoir un impact réduit sur le comportement de la colonie.
Au Parc Zoologique, le projet a démarré sa seconde phase d’étude en janvier avec le travail d’un étudiant en Master 2 pour une durée de 6 mois, qui va s’occuper de ce robot roulant « Rover », mais pas uniquement.
Si cette nouvelle étape va permettre d’essayer différentes apparences au robot dans le but de trouver celui qui permettra de passer inaperçu au sein de la colonie., elle va aussi s’accompagner d’autres innovations technologiques, notamment pour le suivi cardiaque à distance des animaux sans avoir à les capturer ou les stresser.
De plus, une plateforme de pesée automatique va être mise en place. Elle permettra d’obtenir, d’enregistrer et de transmettre les poids des manchots qui passeront volontairement dessus. Cette information va procurer à l’équipe animalière le suivi précis et constant d’un très bon indicateur de santé qu’est le poids des individus, grâce à ce système autonome.
Les animaux seront identifiés automatiquement par deux moyens : leur puce et une caméra reliée à un logiciel de reconnaissance visuelle. Développée par le Centre Scientifique de Monaco cette technologie, qui fait appel à de puissants algorithmes d’intelligence artificielle, sera ainsi au service de la santé de nos animaux, tandis qu’elle permettra en Antarctique de comprendre plus finement les variations de poids au long du cycle biologique de ces oiseaux de l’extrême. Nos visiteurs pourront voir cette technologie à l’œuvre… et garder pudiquement pour eux le poids de nos manchots !